La technologie blockchain existe depuis un certain temps déjà et, bien qu’elle soit encore relativement récente, elle a déjà connu plusieurs itérations. Comme pour toute technologie, chaque nouvelle génération apporte des avancées, des améliorations et de nouvelles fonctionnalités, et la blockchain ne fait pas exception. Avec chaque nouvelle génération de blockchain, les utilisateurs peuvent s’attendre à une augmentation de la vitesse, de l’évolutivité et de la sécurité. Nous allons examiner les différentes générations de blockchain et ce qui les rend uniques. De la première génération de blockchain à la technologie plus récente de troisième génération, l’écosystème blockchain continue d’évoluer et de s’améliorer.

Schéma des générations de blockchains

Les blockchains 1.0

Quelques exemple de blockchains de première génération:

  • Bitcoin
  • Litecoin
  • Monero

Utilisées pour la première fois en 2008 avec celle du Bitcoin, les blockchains de première génération sont conçues pour améliorer nos transactions financières. Elles sont des écosystèmes monétaires décentralisés qui place la gouvernance de la crypto-monnaie de leur réseau dans les mains des utilisateurs. Mais cela s’arrête là, c’est-à-dire qu’elles sont limitées à cet usage uniquement. Ces blockchains ont chacune leurs spécificités. Dans l’univers des cryptos, le Bitcoin et le Litecoin ont une place particulière: on les compare souvent à l’or et l’argent liquide (le cash, l’espèce). Si le Bitcoin est de l’or, c’est-à-dire une réserve peu échangeable, le Litecoin souhaite être l’argent liquide.

Les blockchains 2.0

Quelques exemple de blockchains de deuxième génération:

  • Neo
  • Ethereum
  • Eosio

La deuxième génération de blockchain permet l’intégration des contrats intelligents. Elles émergent au cours de l’année 2014, an après que la blockchain du Bitcoin commence à prendre de l’ampleur. Les blockchains 2.0 permettent d’exécuter du code via des smart contracts pour rendre la technologie blockchain plus intéressante pour les utilisateurs. Cela permet de considérablement élargir le champ des possibles de ce que l’on peut faire avec une blockchain. C’est pourquoi Ethereum est la blockchain la plus connue après Bitcoin. Ce super ordinateur public, comme on le décrit souvent, permet aux entrepreneurs de développer des applications décentralisées (aussi appelées dApps) c’est-à-dire des outils qui, par l’intermédiaire des contrats intelligents, profitent des propriétés des blockchains.

Les blockchains 3.0

Quelques exemple de blockchains de troisième génération:

  • Cardano
  • Avalanche
  • Polkadot
  • Ethereum Consensus Layer

Les deux premières générations de blockchains sont des prouesses informatiques qui toutefois, ne sont pas parfaites. Le mécanisme de consensus de la preuve de travail impacte la vitesse de validation des blocs et est gourmand en énergie. Concrètement, plus il y a d’utilisateurs qui effectuent des transactions en même temps, plus cela crée des goulots d’étranglement sur le réseau ce qui ralentit les actions. On se retrouve alors avec des retards dans les processus de validation d’évènements, ce qui génère des frais plus élevés pour les utilisateurs.

Cela devient un gros problème pour les utilisateurs des pays les plus pauvres. La blockchain ne fait aucune différence entre les pays, elle est accessible de n’importe où tant qu’une connexion au web est possible. Néanmoins cela signifie également que les frais de transactions sont les mêmes partout dans le monde. C’est-à-dire qu’une transaction générant des frais de réseau à hauteur de 10€ en crypto-monnaies sera acceptable en France, mais beaucoup moins en Somalie où le salaire mensuel moyen est d’environ 30€. Il fallait donc apporter une solution plus viable pour tous les utilisateurs de n’importe quel pays, et c’est dans cet esprit de perfectionnement que les blockchains de troisième génération sont conçues.

Les caractéristiques des blockchains de troisième génération

Les développeurs ont amélioré la scalabilité c’est-à-dire la capacité des blockchains à réaliser un grand nombre de transactions par bloc, ce qui réduit considérablement les frais de leur réseau. Ensuite les blockchains utilisent de moins en moins la preuve de travail comme mécanisme de consensus car cela consomme trop d’énergie. Enfin les blockchains 3.0 tentent de résoudre un autre problème que l’on appelle l’interopérabilité, c’est-à-dire la capacité des blockchains à communiquer entre elles.

De la même manière que l’on ne peut pas utiliser de prises électriques anglaises en France sans avoir un adaptateur adéquat, l’interopérabilité pose des soucis importants dans l’usage des différentes blockchain entre elles, ce qui freine l’innovation. La collaboration et le partage de données rendent les services numériques beaucoup plus performants notamment dans l’industrie, c’est pourquoi des blockchains comme Cardano et Polkadot ont été construites dès le départ pour travailler avec d’autres blockchains de manière transparente. Avalanche va encore plus loin puisque ce n’est pas une, mais trois blockchains distinctes et totalement interopérables, qui prennent chacune une partie des fonctions des blockchains traditionnelles. Pour faire simple, Avalanche est un regroupement de trois blockchains qui ont chacune leur propre fonction afin de faire mieux que les autres blockchains du marché.